Nous connaissons bien le sens de l’expression « dépendance affective » que certains voient comme un état de consentement mutuel et d’autres comme un état pathologique. Dans tous les cas, l’union fusionnelle, même occasionnelle, devient rarement un facteur d’élargissement de la conscience contrairement à la prise d’autonomie ou de liberté. Nous savons que l’amour est une acceptation totale de l’autre et nous tendons vaille que vaille vers cette forme d’attachement. Une aversion envers quelqu’un est aussi une forme de dépendance affective. D’ailleurs union et aversion se combinent souvent pour devenir une sorte de danse dans laquelle les deux protagonistes vont et viennent sur fond de souffrance. C’est la création de l’équilibre instable d’une balançoire à bascule provoquant une série d’oscillations destructrices. Il y a augmentation de l’état de tension et de négativité entre les personnes qui peut se manifester sous plusieurs formes allant de la dépression à la tentation suicidaire comme du ressentiment à la colère la plus féroce. Suivons en cela l’exemple des canards qui se font tranquillement chauffer la plume en vivant le moment présent. Sans attachement compulsif, sans préséance de l’égo. De véritables maîtres Zen. Les observer, c’est méditer.
Aversion
31 jeudi Jan 2013
Posted liberté, philosophie, poésie
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