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Voici quelques affirmations qui sont acceptées comme véridiques dans nos sociétés occidentales : plus on a de choix, plus on a de liberté ; plus on a de liberté, plus on est heureux ; la publicité nous bombarde de slogans comme « Venez acheter chez nous car nous vous offrons plus de choix ! » sous-entendu, vous nagerez dans le bonheur.
Avez-vous essayé d’acheter un téléphone cellulaire qui permet seulement de faire des appels ? Impossible ! Il y a un nombre incalculable de modèles qui offrent une pléthore de fonctions et d’applications. Et cela sans compter que vous devrez choisir votre fournisseur. Cela peut peut paralyser temporairement votre capacité de choisir. Sauf si vous savez exactement ce que vous voulez. J’ai déjà parlé du deuil que nous faisons de toutes les autres options lorsque nous prenons une décision. Plus il y en a, plus l’incertitude s’installe. Ai-je fais le bon choix ? Vais-je le regretter ? Est-ce vraiment cela le bonheur ?
Récemment, à l’épicerie, un consommateur était ébahi devant plus de 175 sortes de vinaigrette. Quant à moi, je ne savais pas que maintenant nous avons accès à plus de 40 dentifrices différents. Ces petites décisions de la vie courante ne portent pas trop à conséquence. Qu’en est-il lorsque, malade, nous allons consulter un médecin qui, au lieu d’utiliser son expertise, nous remet le choix du traitement entre les mains ? Nous avons une vision partielle de la panoplie de traitements. Cela crée une angoisse qui n’améliore pas l’état du malade. Le cerveau n’en peut plus. Il va au plus simple i.e. qu’il se met en mode automatique. Il prend une décision, pas nécessairement la plus adéquate, et ensuite il s’invente une raison pour la justifier. On appelle cela la cécité du choix.
Pour en savoir plus, je vous conseille la lecture de Le paradoxe du choix : comment la culture de l’abondance éloigne du bonheur de Barry Schwartz.