Il est difficile de croire que les sentiments qui nous animent ne sont que le résultat de connections neuronales. Pensons à la tendresse, à la répulsion, à la joie, au chagrin mais surtout au sentiment de transcendance qui est apte à illuminer toute vie humaine et à lui donner un sens. D‘après les neurobiologistes, même l’extase devant la beauté et la grandeur de l’univers en serait le fruit. La science est encore loin de comprendre de quelle façon nous aimons et créons.
Nous savons que plusieurs théories scientifiques expliquent les mêmes faits. À ce sujet, je recommande fortement la lecture de DÉSIR D’INFINI. Des chiffres, des univers et des hommes de Trinh Xuan Thuan. Quant à moi, pour le moment, je me range à l’opinion d’Einstein c’est-à-dire que l’univers est comme une montre dont l’intérieur du boîtier nous est inaccessible. Nous entendons le tic-tac, nous observons le mouvement des aiguilles. Nous en imaginons le mécanisme sans jamais pouvoir le comparer au réel. Notre modèle est-il exact ? Nous ne le saurons peut-être jamais. Là réside le mystère.