Imaginez un monde où chaque être humain porte une montre numérique intégrée dans la peau de l’avant-bras. Les chiffres du temps qui s’écoule sont toujours visibles en vert fluo. Vous naissez avec un temps de vie se terminant avec votre mort naturelle. L’argent c’est du temps au sens littéral. Dans notre monde, après le troc, nous échangeons notre temps de travail contre de l’argent. Mais là-bas, vous travaillez et on vous donne du temps qui apparaît sur votre montre. Vous passer à un poste de péage sur l’autoroute, vous faite l’épicerie ou vous prenez un verre dans un bar, on vous débite des minutes, des heures, des années… Bien sûr, les riches à craquer n’ont pas de problèmes. Il y a aussi les voleurs de temps. S’ils vident votre montre, vous mourez sur le champ. Vous pouvez aussi en donner à quelqu’un qui en a besoin. Si vous arrivez trop tard, il meure. Si vous pouvez vous approprier le temps des autres, vous pouvez avoir l’air de 25 ans et en avoir 109 en temps réel. La monnaie d’échange est une question de vie ou de mort. Existent aussi les banques temporelles, les usuriers, le Robin des Bois du temps qui peut vous donner 24 heures. Ici, vivre un jour à la fois est plus qu’une expression.
Cela n’est qu’une facette de ce film de Sci-Fi In Time que je considère comme une réflexion magnifique sur le sens du temps et de l’argent. Quand un autre vous lègue un siècle parce qu’il en a assez de vivre et qu’il vous dit de bien l’utiliser, cela prend tout son sens. Ici, personne ne peut encore nous voler notre vie, à moins de nous tuer. Notre temps nous appartient. Même sans le sou, il nous reste notre temps. Ne disons-nous pas que donner de son temps est le plus humain des actes de générosité ?