Lors de l’émission Banc public diffusée le 19 janvier 2016, il y était question d’un homme qui a des hallucinations auditives depuis l’âge de 17 ans provoquées par la schizophrénie : Richard Breton. On y apprend comment la thérapie par avatar l’a aidé à mieux les gérer.
Dans le film Un homme d’exception, le personnage de John, joué par Russell Crowe, est schizophrène et William est issu de son imagination. Toutefois, après un séjour à l’hôpital et avec l’aide de sa femme, il réussit à gérer ses hallucinations.
Dans son livre le plus connu, L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau, Oliver Sacks, neurologue, y décrit des affections rencontrées chez ses patients. C’est un recueil sur la merveilleuse faculté d’adaptation du cerveau humain.
Les hallucinations continuent d’exister. On enseigne aux patients le détachement i.e. à ne pas croire tout ce que leur tête leur raconte. Ces exemples sont extrêmes. Nous pouvons tous en tirer un bénéfice. Récemment, j’ai vécu une suite d’événements traumatisants qui m’ont rendue très vulnérable aux pensées destructrices. L’effet de ces pensées destructrices est qu’elles sont suivies d’une trainée qui défigure notre paysage émotionnel. Les conséquences en sont bien connues : incapacité d’agir, inadéquation interpersonnelle, accident, maladie et j’en passe. Puisque notre réalité n’est pas le Réel, en prendre conscience est un acte de lucidité. Je me suis dit que si ces personnes ont réussi à ne pas se laisser envahir par leurs pensées, je devrais pratiquer cette distanciation.
Depuis quelques temps, j’ai l’impression de retrouver ma liberté et… peut-être encore plus.