Voici une histoire d’empiètement de terrain. Au début, la confiance règne. Puis petit à petit, de façon furtive et imperceptible les nouveaux voisins envahissent votre bout de terre. Votre aire de liberté diminue. Vous voilà confiné dans un terrain de jeu de plus en plus restreint. Il s’en suit une multitude de procédures, formulaires, procès, discorde, stress et j’en passe. Cela aurait pu être évité avec un minimum de vigilance dès le départ.
J’ai pensé faire un rapprochement avec notre propension à meubler nos heures de liberté, pourtant déjà maigres, avec des obligations qui finissent aussi par nous pourrir la vie. Changer de voiture, de maison, de téléviseur, d’ordinateur, augmenter les assurances, multiplier les abonnements, voyager plus, maximiser les vacances, être heureux, oui, vous avez bien lu, c’est un devoir de nos jours, suivre la mode, avoir raison, devenir meilleur, augmenter le revenu, être en forme, faire de l’exercice, avoir des loisirs organisés, donner naissance à des enfants et empiéter aussi sur leurs jours et sur leurs nuits : tout cela est lié au gavage consumériste. Cela déteint sur nos relations sociales. Certains en colorent même leur vie amoureuse. Ici, la vigilance a une alliée sûre : la paresse !
Hélas ! Nous ne sommes pas des victimes, nous sommes des complices…