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Présentement, je vis une situation qui me demande de sortir du déni, d’accepter le changement et de m’y adapter. Le passé m’apparaît comme un poids lourd. C’est facile de penser que les périodes tristes deviennent une chaîne à la longue. Au moment du renoncement, les réussites, les bons coups et les accomplissements le deviennent paradoxalement aussi. La femme de Loth regarde en arrière, et devient une colonne de sel. Une indication pour vivre dans la présence au monde.

Le sable s’écoule. les aiguilles tournent ou les deux point clignotent. C’est ce mouvement qui nous donne l’impression que le temps passe. Comme le disait Ken Bruen : « En réalité, le temps ne passe pas. C’est nous qui passons. » Nous n’avons qu’à regarder des photos de notre visage à différents âges… ou seulement notre reflet dans le miroir. Le langage n’est pas neutre. Il influence nos pensées.

C’est une drogue très puissante. On n’a qu’a se rappeler le duo placebo et nocebo. L’expression, le temps passe, nous fait croire qu’il y a un passé, un présent et un futur que nous voyons comme trois moments  sur lesquels nous avons du pouvoir. Certains s’accrochent à leur succès passé et pleurent sur leur pertes actuelles. D’autres culpabilisent sur leurs erreurs. Quant au futur, certains passent leur vie à s’y préparer sans jamais passer à l’action tandis que d’autres le craignent, ce qui les paralyse.

Nous oublions que le seul instant sur lequel nous pouvons être là, c’est maintenant. Bien sûr, le passé laisse des traces et le futur nous aiguille. Le langage place ces trois facettes dans une vision intégrale. Et l’esprit humain aussi. Nous confondons le temps avec les événements qui s’y déroulent. Cependant, Einstein disait que le Maintenant possède quelque chose d’essentiel que la science ne peut appréhender. C’est notre seul intervalle de liberté.