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mémoireJe pense souvent que plus on vieillit, plus on a de choses à retenir, par le fait même,  plus on a de choses à oublier. De la même façon que pour un enfant de trois ans, un an est le tiers de sa vie, c’est long subjectivement, et que pour sa grand-mère un an passe comme une balle. Les réminiscences tissent l’histoire d’une vie et elles sont fortement teintées de subjectivité. Et que dire des faux souvenirs !

Nous savons que la mémoire s’altère avec le temps. Ce n’est vrai que partiellement. La mémoire dite sémantique connait souvent une légère amélioration. Elle concerne l’ensemble des connaissances acquises durant notre vie. Pour ceux qui continuent d’apprendre, bien sûr.  La mémoire procédurale aussi est presque intacte. C’est celle qui nous sert à faire une boucle, boutonner une chemise ou faire du vélo. Si nous sommes en bonne santé, ces habiletés motrices demeurent à notre service.

Là où le bât blesse, c’est au niveau de la mémoire à court terme, celle qui concerne les données des dernières années. On l’appelle : mémoire épisodique. L’accès à l’information est plus lent et plus ardu. Par exemple, se rappeler le titre d’un livre ou d’un film, mettre un nom sur le visage d’une personne connue, utiliser un mot de passe. Toutefois, les dernières recherches montrent qu’une vie active aide à maintenir cette mémoire fonctionnelle. Brenda Miller, de l’Institut de neurologie de Montréal en a long à dire sur le sujet tout en passant par l’amnésie.

Après tout, s’absorber dans l’instant présent n’est-ce pas cela ressentir pleinement l’expérience du monde ?