Étiquettes
Il y a plusieurs façons de parvenir à l’Éveil, c’est-à-dire, de sortir de la caverne de Platon ou, au moins, d’entrevoir l’existence du monde des Idées. Certains passent par l’art ou la poésie, d’autres par la philosophie ou la spiritualité. Les « expériences de pensée » de la science en font aussi partie ouvrant une brèche avec la mécanique quantique et la relativité. Notre recherche d’absolu nous pousse à nous connecter au monde. Le sentiment d’isolement nous fait souffrir au même titre que l’exclusion qui nous est insupportable. Ce qui m’amène à parler d’un des concepts du bouddhisme : l’interdépendance. J’ai longtemps confondu autonomie, liberté et indépendance. Comme en mathématiques, aucun objet n’existe en soi. Tout objet se définit en relation avec un autre. De même pour nous. Nous percevons les choses du monde comme séparées, y compris nous-mêmes (l’intérieur de la caverne). Ceci est une illusion. Nous sommes tous interdépendants et unis dans l’Univers (l’extérieur de la caverne). On en trouvera un bon exemple en météorologie avec l’effet papillon. Comme dirait Hubert Reeves, tout est fait de poussières d’étoiles. Lorsque cette réalité est entrevue, une grande consolation s’installe. Ce peut être le début, non de la quête, mais de l’accueil du Réel.
Mais l’intérieur et l’extérieur ne font-ils pas partis de la vacuité?
Tellement vrai ! Vous parlez ici d’une autre notion du bouddhisme qui rejoint les recherches actuelles de la science i. e. que l’espace est constitué d’un quasi vide dans lequel la matière occupe une place infime. De plus, le vide s’agrandirait de plus en plus dans l’éloignement des superamas de galaxies. Quant au niveau atomique, ce n’est plus à démontrer. Merci pour ce commentaire.
Pingback: Changement | Atelier Papier d'ART