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Normalement, nous nous trouvons dans notre corps mais il arrive que nous soyons ailleurs. Par exemple, durant notre sommeil, lorsque nous sommes dans le coma, sous anesthésie générale,en choc post-traumatique ou en état d’amnésie. Le Moi se fait disparaître. Nous avons des moyens d’évasion moins violents comme les compulsions au jeu, à l’alcool, au téléphone cellulaire, à la surconsommation qui, toutefois, demandent une coopération de notre part dans leur répétition et le temps alloué. En fait, toute passion qui nous met en retrait du monde réel peut devenir une évasion de la lourdeur de notre vie quotidienne : lecture, écriture, voyage, rêverie, méditation et autres activités acceptables socialement.
Plus étrange encore est le cas des personnalités multiples. Le Moi se fragmente en plusieurs personnalités qui prennent chacune le contrôle. Rien ne les relie entre elles. Le sujet ne sait pas qu’il en est le metteur en scène. Le Moi a ses limites et il devient fatigué de lui-même, du flux incessant de ses idées, du fardeau imposé par l’environnement et la proximité des autres. Après tout, si l’Univers lui-même peut disparaître, le Moi le peut aussi.
Pour en savoir plus, je vous conseille la lecture de Disparaître de soi, de André Breton.
Francine Envoyé de mon iPad
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