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compulsion, cycle, temps, Zen
Nous vivons dans une nature dont les phénomènes sont cycliques. Pensons aux phases de la lune, aux saisons, à l’alternance jour/nuit, naissance/mort, création/ destruction, au règne grandes civilisations. Toute courbe ascendante est suivie d’une courbe descendante. Notre énergie aussi est tributaire d’une phase haute et d’une phase basse. Pensons au rythme circadien.
C’est inévitable. La tendance de la pensée humaine est de diviser ces temps de vie entre bons et mauvais. Au lieu de faire de l’espace pour de nouvelles expériences, nous voulons maintenir un état de haute énergie. Certains s’accrochent au succès professionnel, sportif ou social, d’autres à leur beauté ou leur intelligence. Tout ceci se transformera. Rien n’est permanent. Héraclite l’avait bien compris. Lui qui disait que le haut ne diffère pas du bas. C’est faux de croire que la partie ascendante est bonne et son inverse mauvaise. Les deux sont nécessaires et coexistent.
Là où un repos est nécessaire, une compulsion à agir nous anime. Nous ressentons un manque. C’est le passage d’un état à l’autre qui nous semble pénible. Imaginez que vous lisez assis confortablement. Soudain, l’alarme de votre véhicule ou la minuterie de votre cuisinière se déclenche. Un effort est nécessaire pour passer du repos à l’action. Il en est de même pour passer de l’action au repos. À ce titre, l’intelligence du corps vient à notre secours. Si nous refusons de suivre le rythme naturel de notre énergie, des avertissements surgissent : augmentation du stress, malaise, maladie, accident, dépression, tendance suicidaire. Apprenons à accepter ce qui est.
L’espace d’une vie est le même qu’on le passe en chantant ou en pleurant. Proverbe japonais