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Les activités comme dormir, se lever, se nourrir, se laver, respirer sont le fondement de l’estime de soi. La personne privée de plaisir en les accomplissant est privée d’elle-même. Elle ressent un sentiment d’exclusion. Plusieurs d’entre nous font cela à la va-vite. C’est de l’autosabotage. La vie devient insupportable. Elle se transforme en recherche d’expériences extraordinaires souvent suivies d’immenses déceptions. Ou alors, elle mute vers une course à la perfection. Somme toute, c’est la meilleure façon d’évacuer tout bonheur immédiat. Connaissez-vous le wabi sabi ? Pour contrer cette tendance vers le perfectionnisme, c’est certainement  un filon plus qu’utile. Il s’agit d’un concept clef de l’esthétique japonaise. Le wabi sabi vénère ce qui est basique, naturel, unique et imparfait. Des marches de pierre usées par de nombreux passages, un sac de cuir tout ramolli et écaillé, de vieilles photos aux couleurs passées. Wabi renvoie aux notions d’espace et d’isolement tandis que sati renvoie au viellissement, à l’impermanence, à ce qui est modeste et non conventionnel. Bref, tout cela nous mène aux effets du temps et à notre ego éphémère. Dans cette recherche zen, il y a la prise de conscience de l’acceptation de ce qui est. On dit aussi que faire de l’espace dans son environnement, c’est élargir son espace intérieur pour y accueillir du nouveau.

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