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Les activités comme dormir, se lever, se nourrir, se laver, respirer sont le fondement de l’estime de soi. La personne privée de plaisir en les accomplissant est privée d’elle-même. Elle ressent un sentiment d’exclusion. Plusieurs d’entre nous font cela à la va-vite. C’est de l’autosabotage. La vie devient insupportable. Elle se transforme en recherche d’expériences extraordinaires souvent suivies d’immenses déceptions. Ou alors, elle mute vers une course à la perfection. Somme toute, c’est la meilleure façon d’évacuer tout bonheur immédiat. Connaissez-vous le wabi sabi ? Pour contrer cette tendance vers le perfectionnisme, c’est certainement un filon plus qu’utile. Il s’agit d’un concept clef de l’esthétique japonaise. Le wabi sabi vénère ce qui est basique, naturel, unique et imparfait. Des marches de pierre usées par de nombreux passages, un sac de cuir tout ramolli et écaillé, de vieilles photos aux couleurs passées. Wabi renvoie aux notions d’espace et d’isolement tandis que sati renvoie au viellissement, à l’impermanence, à ce qui est modeste et non conventionnel. Bref, tout cela nous mène aux effets du temps et à notre ego éphémère. Dans cette recherche zen, il y a la prise de conscience de l’acceptation de ce qui est. On dit aussi que faire de l’espace dans son environnement, c’est élargir son espace intérieur pour y accueillir du nouveau.
« Ça fait tellement longtemps que je veux répondre à ce billet que tu as eu l’occasion d,en publier deux autres!
En fait j’y ai mis beaucoup de temps car ce billet met en cause ou à tout le moins s’inscrit dans ma démarche photographique actuelle. Je ne connaissais pas le wabi sabi mais je m’inscris totalement dans cette façon de voir. Moi qui fait de la photo, je me retrouve souvent à rechercher la perfection, à performer outre mesure alors que je n’ai qu’à créer ma vision à travers ce médium,qu’à laisser parler le sujet…et mon thème central qui est le temps qui passe, tu vises dans le mille(!) C’est bizarre car ces temps-ci je ressens davantage que je vieillis physiquement s’entend,car sur le plan intellectuel et émotif je suis encore en éveil et curieux d’apprendre et de vivre. Le temps nous use comme les marches de pierre et ce vieux sac en cuir.. ».
— «
Salut robert,
Je suis enchantée que ça te plaise. Quant à moi, je trouve dans cette forme de pensée et d’action un moyen de de lâcher prise très bénéfique. Merci de suivre mes billets.