Un écureuil a pris ma cour pour une partie de son territoire. Il déterre mes bulbes d’automne : crocus, jacinthes, tulipes, narcisses, fritillaires, tout y passe. Il les déterre pour les enterrer ailleurs. Il se fait des provisions qu’il oublie la plupart du temps. Je retrouve aussi au printemps des glands, des noisettes et des graines de tournesol qu’il dérobe aux oiseaux. C’est comme un TOC. Il attend et il désire toujours quelque chose. Il n’y peut rien car, l’automne venu, il est programmé pour ça.
Si nous tentons de vivre l’instant présent, nous prenons conscience que c’est très difficile. Comme l’écureuil, nous cherchons presque compulsivement à mettre plus de variété et d’excitation dans notre existence. Le besoin du plus. Ce n’est jamais assez. Je veux. J’ai besoin. Il me faut. Rien n’est jamais satisfaisant. Et pendant que nous participons à cette course effrénée vers le plus, le temps nous file entre les doigts. Le temps de notre vie. Certains ne seront jamais heureux car ils ont perdu la conscience d’être au profit de l’accumulation.
Le syndrôme de l’écureuil
18 jeudi Oct 2012
Posted mort, philosophie
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Prévoir sans arrêt plutôt que de vivre au présent. C’est vrai… Comme vivre de rêves plutôt qu’accepter et se satisfaire de la réalité ou essayer de la changer.
J’aime beaucoup votre façon de résumer un texte à la façon d’un archer qui atteint sa cible.
Vivre le moment présent est l’un des apprentissages des plus difficiles pour l’homme, accepter le moment présent, s,adapter, pas facile, ça me rappelle une phrase d’une thérapeute gestaltiste: » don’t push the river it flows by itself »….