Je n’aime pas terminer certaines activités comme placer le dernier morceau d’un casse-tête ou lire la dernière page d’un livre. Pour un atterrissage en douceur, j’en commence un autre avant d’arriver à la fin. Il en est parfois ainsi d’un voyage, d’une rencontre ou de la création d’une oeuvre. D’ailleurs, je soupçonne pas mal de gens de vivre la même chose. Ce sont ceux qui accumulent les projets. Il en sera ainsi de mon dernier soufle, sauf que je ne peux pas commencer une autre vie. Le mot fin est une cessation mais aussi un but. Une personne qui n’entrevoit pas la fin d’une situation a une perception déformée du temps. Elle vit sans but. Pensons au chômage, à la dépression, à l’emprisonnement, à la guerre. Il y a un écoulement du sens de la vie vers un vide existentiel. Je ne saurais trop vous recommander la lecture des livres du Dr Victor E. Frankl. Contre la piqûre de l’angoisse ou le filet de l’ennui, nous pouvons toujours miser sur la beauté curative de la nature.
Le paradoxe de la fin
13 vendredi Avr 2012
Posted isolement existentiel, mort, philosophie, recherche de sens
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Intéressant, mais pour moi placer le dernier morceau du casse-tête ne représente pas une finalité, mais une réussite, un succès. Un autre casse-tête représentera un autre défi et espérons le un autre succès.
Merci pour ton commentaire. D’autant plus que je te sais un as du casse-tête… Voilà un point de vue créatif qui a le mérite d’ouvrir vers la liberté de choisir le sens qu’on donne à ses actions. N’est-ce pas le propre de l’être humain ?